Thor (Partie 2)

Bienvenue dans la deuxième partie de l’article dédié au film Thor, qui est déjà le sixième film visionné durant ce marathon. Pour lire la première partie de cet article, cliquez ici.

Bon, faisons un bref résumé de ce qui a été dit dans l’épisode précédent pour les gens qui ont la flemme :

• les dieux nordiques sont en fait une race extraterrestre à la longévité bien plus grande que celle des humains, et dont la supériorité physique et technologique fait d’eux l’une des plus grandes puissances de l’Univers ;
• Thor est le prince héritier au trône d’Asgard, le royaume de cette race alien, mais il n’en est pas digne aux yeux d’Odin, qui le bannit sur Terre et le dépossède de ses pouvoirs pour lui apprendre l’humilité.
• Thor rencontre Jane Foster et apprend à mieux se comporter, le menant au sacrifice lorsque son frère, Loki, qui souhaite garder le trône pour lui (pour diverses raisons), envoie l’une des armes d’Odin à sa rencontre. Lorsqu’il se sacrifie, Thor redevient digne de ses pouvoirs et les récupère, ce qui lui permet de vaincre Loki, avant que ce dernier ne se suicide.

Dans cette partie, nous allons nous intéresser plus à l’environnement culturel, social et diplomatique dans lequel on évolué les deux personnages les plus importants du film, Thor et Loki.

Asgard et l’impérialisme

Asgard est introduit par le biais d’Odin, monarque du royaume, qui affirme qu’Asgard est une grande puissance qui a utilisé son pouvoir pour protéger les peuples les plus faibles (comme les habitants de Midgard, la Terre) et que, depuis, la paix a été apportée par les troupes asgardiennes qui se sont alors retirées dans la capitale, symbole d’espoir pour tous les peuples secourus par les forces du Père de tout. On voit, notamment, qu’Asgard a combattu les Géants de Jotunheim lors de leurs guerres de conquête, et que pour éviter qu’ils ne s’en remettent, les Asgardiens leur ont pris la source de leur pouvoir, le Coffre des Anciens.

Jotunheim est donc vu comme un royaume mauvais qu’il faut à tout prix maintenir à l’écart. Il est d’ailleurs dit qu’il est interdit de s’y rendre. Pourtant, lorsqu’on y voit Thor et ses alliés dans le présent, on peut voir que Jotunheim est un monde désolé, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, et que les villes de la planète ne sont plus que des ruines en proie à l’action du temps. Laufey, le roi de ce monde, considère Odin comme un voleur et un meurtrier.

On se retrouve dans un contexte géopolitique compliqué, notamment parce que les deux camps ont des visions très différentes du camp d’en face. Odin voit en Jotunheim une grande puissance qu’il vaudrait mieux avoir de son côté, mais dont il ne peut s’assurer l’allégeance totale, tandis que Laufey déteste les Asgardiens, qu’il voit comme des dominateurs impérialistes qui n’ont fait que détruire son monde.

A cela, je réponds : jouons au jeu du test de l’empire. Souvenez-vous, dans la deuxième partie de mon article sur Captain Marvel, j’avais présenté les critères de définition d’un empire selon l’historien Jean Tulard. Passons-les donc en revue :

• la volonté expansionniste : on n’est pas sûr qu’Asgard ait vraiment eu la volonté de conquérir d’autres mondes, mais Odin parle bel et bien d’une époque où Asgard envoyait des troupes sur plusieurs mondes afin d’instaurer une sorte de pax romana à l’asgardienne ;
• l’organisation centralisée : le royaume d’Asgard semble en effet avoir instauré une sorte d’hégémonie sur plusieurs mondes, avec un roi asgardien qui décide de la gestion de la paix en leur sein ;
• l’armature politique et fiscale commune à plusieurs peuples : là encore, il y a hégémonie mais il ne semble pas y avoir de volonté d’Asgard d’imposer un même système politique à tous les mondes qu’il supervise ;
• la croyance en la supériorité d’Asgard : Odin vante les mérites d’Asgard comme un symbole d’espoir qui a apporté la paix aux Neuf Mondes, et on peut voir que certains Asgardiens (le meilleur exemple étant Thor au début du film) croient en l’infériorité de certains peuples ;
• un début et une fin clairement identifiés : à l’instar de l’Empire Kree, on ne possède pas d’informations sur un début impérial ni sur une fin.

En somme, Asgard est une grande puissance qui flirte souvent avec l’impérialisme, bien qu’Odin essaie néanmoins de s’abstenir d’en faire un véritable empire expansionniste comme l’est l’Empire Kree sous la houlette de l’Intelligence Suprême.

La différence marquante entre le conflit Asgard-Jotunheim et la guerre Krees-Skrulls, c’est que là où les Krees sont profondément militaristes et soutiennent la guerre face aux Skrulls, ni les Asgardiens ni les Jotuns ne souhaitent une nouvelle guerre. Cela s’affirme dans le comportement des deux souverains, Odin et Laufey.

Odin est montré dès le départ comme un roi sage et raisonné, qui enseigne à ses potentiels héritiers qu’un bon roi ne cherche pas la guerre, mais doit s’apprêter à la mener lorsqu’elle arrive. De même, dans le présent, Odin cherche avant tout à enraciner la paix entre son royaume et celui de Laufey, notamment en ne répondant pas à l’intrusion des Jotuns dans la salle du trésor, malgré qu’il sache que Jotunheim n’est plus vraiment une place forte difficile à prendre d’assaut.

Odin semble prêt à tout pour maintenir une paix durable avec Laufey, même s’il doit pour cela essuyer quelques affronts sans y répondre par la force. Il semble même compatir avec les Géants tués par le Destructeur, affirmant qu’ils s’agissaient de pauvres âmes perdues qui avaient tout à perdre et qui ont déjà payé de leur vie le prix de leur imprudence. En y pensant, on se rend compte qu’Odin a tout du vétéran cynique qui déteste la guerre suite aux traumatismes qu’il a vécu lorsqu’il a mené les siennes. On peut facilement imaginer que la guerre a laissé des blessures autre part que dans sa chair.

Laufey, quant à lui, a également souffert de la guerre. Il a subit l’échec face aux Asgardiens, et souffre des conséquences de cette guerre encore aujourd’hui. Piégé dans son royaume, lequel est en proie à la ruine et, on le devine, à l’isolement, l’interdiction pour les Asgardiens de s’y rendre évoquant un possible embargo sur tous les échanges avec la planète glacée. Laufey ne peut cependant rien faire, à part ravaler son amertume en attendant son heure. En effet, Laufey a beau être marqué par la guerre, il n’attend qu’un signe de faiblesse de la part d’Odin pour tenter de rendre à Jotunheim sa gloire d’antan. Cela se voit notamment lorsqu’Odin lui-même arrive sur Jotunheim pour secourir ses fils et leurs amis : Laufey fait remarquer à Odin qu’il semble fatigué, et immédiatement après tente un assassinat, soldé par un échec.

On a donc d’un côté un dirigeant au passé potentiellement impérialiste qui montre une fatigue par rapport à la guerre et de l’autre un roi déchu qui attend son heure, d’où le contexte diplomatique très tendu, avec les conséquences qu’on lui connaît.

Le rôle de Midgard

La planète bleue se retrouve malgré elle piégée dans des conflits qui la dépassent. On sait ainsi que les Asgardiens ont défendu Midgard lors de l’assaut des Jotuns, qui voulaient s’étendre et plonger la Terre dans une nouvelle ère glaciaire. La Terre étant aussi le plus faible et vulnérable des Neuf Mondes, Odin y envoie Thor afin qu’il y apprenne l’humilité.

Là, il y rencontre plusieurs êtres humains : Jane Foster, Erik Selvig, Darcy Lewis et Phillip Coulson.

Jane est une passionnée, entièrement dévouée à son travail. C’est une petite femme mortelle, certes, mais costaude, qui n’a pas peur de se salir les mains ou de tenir tête à des agents gouvernementaux. On comprend que c’est une self-made woman, qui a tout réussi toute seule, sans l’aide de qui que ce soit. Elle s’attache à Thor parce qu’il la fait rêver, il la transporte à travers ces étoiles qu’elle aime tant, et pour lesquelles elle a tant sacrifié.

Elle compatit aussi à sa détresse, lorsqu’elle le voit se rendre compte qu’il n’a plus rien. Elle ne peut que compatir d’ailleurs, vu qu’elle vient juste de vivre la même chose quand Coulson est venu lui confisquer ses travaux. C’est là-dessus qu’ils commencent à partager un point commun, bien qu’il soit à mon sens trop faible pour expliquer à lui seul l’histoire d’amour qui se développe entre eux : ce genre de point commun disparaîtra lorsque Thor récupérera son marteau et Jane ses recherches.

C’est pour ça que, pour moi, s’il doit y avoir une histoire d’amour entre Thor et Jane, elle n’est pas durable : Thor trouve Jane courageuse malgré qu’elle ne soit pas si forte qu’une Asgardienne et il la trouve mignonne je crois, tandis que Jane est charmée à la fois par la beauté, la galanterie (on sait qu’elle a eu un ex avec qui ça s’est mal fini) et l’origine de Thor. C’est comme si Jane n’était attirée par lui seulement par attraction physique et curiosité scientifique. Bref, je n’achète pas cette relation.

Erik et Darcy sont finalement assez peu développés. Erik est l’archétype du mentor un peu paternel qui aide un peu Jane en hommage au père de cette dernière qui est mort, mais qui sert aussi à lâcher quelques références à d’autres personnages du MCU. On apprend par exemple que Jane et lui travaillent pour la Culver University, l’université où Bruce Banner travaillait et qu’on a pu voir dans L’Incroyable Hulk, et que Selvig connaissait bien Banner avant qu’il ne disparaisse. Darcy, elle, est juste un side-kick/comic relief (en) qui a parfois quelques interventions intéressantes mais sans plus.

Enfin, on retrouve l’Agent Coulson, qui vit plus ou moins la même aventure que son supérieur Nick Fury dans Captain Marvel, bien qu’il soit moins impliqué. Il est chargé de diriger le site du S.H.I.E.L.D. installé autour de Mjølnir, et se retrouve face à Thor. On le voit plusieurs fois utiliser son instinct plutôt que sa logique, comme vu dans Captain Marvel : il laisse Thor rejoindre Mjølnir afin de voir ce que cela peut donner, de même qu’il laisse Thor partir avec Selvig malgré le fait qu’il sache que la carte d’identité fournie par ce dernier est fausse. Il applique également la procédure de réquisition de toutes les données récoltées sur les phénomènes étranges qui ont eu lieu dans le désert, ce qui le mène directement à Jane Foster.

L’intérêt de ce personnage est purement de faire le lien entre ce film et les autres films du MCU. Coulson n’a pas vraiment besoin d’être plus développé que ça : c’est un être humain tout ce qu’il y a de plus normal, qui fait confiance à son instinct. Il se retrouve simplement dans des situations où il doit faire face à l’improbable (qui, dans sa vie, a eu le loisir de papoter avec le super-héros le plus riche du monde, de se retrouver face à une arme de destruction massive extraterrestre ou de parler à un dieu ?), et c’est de cette manière qu’il parvient à être identifiable pour les spectateurs : c’est juste un type normal qui essaie de faire son job dans un monde de super-héros, de monstres et d’extraterrestres. C’est un peu comme si Coulson était la projection du spectateur dans cet univers, et qu’il découvrait ces éléments étranges en même temps que nous.

Petite mention honorable pour le caméo de l’agent du S.H.I.E.L.D. Clint Barton, alias Hawkeye. Bien qu’il n’ait pas beaucoup l’occasion de s’illustrer, on arrive néanmoins à voir transparaître une personnalité apparemment sérieuse mais sachant toutefois délivrer des punchlines que je trouve assez sous-estimées par les spectateurs. Juste deux exemples :

• « You want me to slow down sir? Or are you sending in more guys for him to beat up? » (« Vous voulez que je le ralentisse monsieur ? Ou est-ce que vous lui envoyez plus de gars à tabasser ? »)
• « Better call it, Coulson. I’m starting to root for this guy. » (« Dépêchez-vous, Coulson. Je commence à le soutenir ce gars-là. »)

Point Scène Post-Générique

On retrouve donc Erik Selvig dans une base du S.H.I.E.L.D. où il est reçu par le directeur Nick Fury en personne. Ils parlent ensemble des changements impliqués par l’arrivée de Thor. Selvig pense que c’est du jamais vu, ce que Fury dément (évidemment, comme on le sait maintenant, pour lui c’est du déjà-vu).

On comprend alors que Fury vient proposer un job à Selvig, et lui révèle que le S.H.I.E.L.D. est en possession du Tesseract, dont nous n’avions plus eu de nouvelles après Captain Marvel.

Et là apparaît Loki, qui semble avoir acquis un certain contrôle sur Selvig. Et c’est là que nous restons dans l’attente, impatients de savoir ce qu’il va se passer.

En bref

Ca m’a fait beaucoup plaisir de revoir ce film, malgré ses quelques défauts, mais surtout grâce à ses grandes qualités, notamment au niveau de l’écriture des trois personnages importants de ce film à mon sens (Thor, Loki et Odin).

Le film a réussi quand même à introduire une toute autre dimension au MCU qui ne comprenait alors que l’univers d’Iron Man et celui de Hulk. Le film suivant, Captain America: First Avenger, allait ensuite développer le lien qui unit tous ces héros. Pourtant, la scène post-générique amène au même point que la scène post-générique de Captain America: First Avenger.

Pour préparer Avengers, qui est le prochain film, voici un récapitulatif chronologique avant le visionnage du film.

• Au Moyen-Âge, les Asgardiens sont intervenus sur Terre pour défendre les populations humaines contre les Jotuns, laissant là-bas le Tesseract, une source d’énergie incommensurable bien que mystérieuse.
• Crâne Rouge s’empare du Tesseract durant la Seconde Guerre Mondiale afin de créer une arme de destruction massive, mais il est arrêté par Steve Rogers alias Captain America. Après la défaite de Crâne Rouge et la disparition de Captain America, le Tesseract est retrouvé par Howard Stark, un scientifique ami de Rogers.
• Un an plus tard, Howard Stark propose à l’agent Peggy Carter de cofonder le S.H.I.E.L.D., une organisation internationale de maintien de la paix. Durant son activité au sein du S.H.I.E.L.D., Howard étudie le Tesseract dans le but de trouver une source d’énergie inépuisable qui rendra caduc le besoin de faire la guerre. Face à ses propres limites intellectuelles et matérielles, Howard dissimule sous clé ses travaux dans l’espoir que son brillant fils, Tony, puisse achever son oeuvre.
• Le Tesseract termine entre les mains de l’agent Kree Mar-Vell, infiltrée sur Terre afin de développer un moteur supraluminique qui permettrait aux réfugiés Skrulls d’échapper aux armées de l’Empire Kree. Lorsque les Krees retrouvent sa trace, ils l’assassinent et tentent de récupérer le moteur, qui est détruit par l’officier de l’U.S. Air Force Carol Danvers, qui obtient de puissants pouvoirs cosmiques avant d’être abductée par les Krees.
• En 1995, Carol Danvers, amnésique et endoctrinée par les Krees, revient sur Terre pour empêcher Talos de s’emparer de ce qu’elle découvrira être le Tesseract, conservé dans le laboratoire de Mar-Vell, en orbite autour de la Terre. Aidée par l’agent du S.H.I.E.L.D. Nick Fury, elle redécouvre son passé sur Terre et se rebelle contre les Krees, repoussant une tentative d’extermination, avant de partir avec les Skrulls réfugiés dans le laboratoire pour leur trouver un nouveau foyer. C’est ainsi que Nick Fury fut inspiré par Carol Danvers pour créer l’Initiative Avengers. Il se retrouve également en possession du Tesseract.
• Bruce Banner est recruté avec sa copine Betty Ross pour mener un projet transhumaniste aux côtés du Général Ross, qui souhaite en vérité développer une alternative au sérum que le Dr. Erksine avait utilisé pour changer Steve Rogers en Captain America. Durant l’un des tests, Banner mute et devient Hulk. En fuite, il est poursuivi par le Général Ross.
• Vers la fin des années 2000, Tony Stark, le fils de Howard, développe à la suite d’une expérience traumatisante une armure high-tech qui l’aide à installer une paix stable dans le monde. Il se rend compte néanmoins que son armure contribue à l’empoisonner. Aidé de Nick Fury, devenu directeur du S.H.I.E.L.D., et des agents Natasha Romanoff (alias Veuve Noire) et Phil Coulson, il retrouve les travaux de son père et la documentation sur le Tesseract et parvient à créer une alternative viable. Refusé pour l’Initiative Avengers, il devient néanmoins consultant pour le S.H.I.E.L.D.
• Pendant ce temps, le Général Ross parvient à retrouver la trace de Bruce Banner, qui n’arrive toujours pas à trouver de remède à sa condition. Il se rend à Harlem, où il pense avoir réussi à être guéri du Hulk, avant de devoir y faire appel pour stopper l’Abomination, anciennement le capitaine Emil Blonsky, recruté par Ross pour stopper Banner. Ayant trouvé comme canaliser sa colère afin de changer Hulk en outil, ce dernier gagne son combat mais reprend la fuite.
• Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies demande au directeur Fury d’intégrer l’Abomination, gardé emprisonné sous la supervision du Général Ross, dans la liste des candidats de l’Initiative Avengers, ce que Fury et ses agents souhaitent éviter. Le S.H.I.E.L.D. envoie donc leur consultant Tony Stark pour saboter les négociations avec Ross afin que ce dernier refuse de laisser Blonsky sous la supervision du S.H.I.E.L.D.
• Parallèlement, l’agent du S.H.I.E.L.D. Phil Coulson est envoyé au Nouveau-Mexique où d’étranges phénomènes atmosphériques se produisent. Ces phénomènes s’avèrent être liés à l’arrivée de Thor, fils d’Odin et prince d’Asgard, et de son marteau magique sur Terre après que ce dernier ait été banni par son père Odin. Le conflit entre Thor et son frère adoptif Loki dégénère et entraîne l’arrivée du Destructeur sur Terre. Thor parvient à vaincre l’arme et se rend sur Asgard, après avoir proposé sa protection à la Terre par l’intermédiaire de Coulson. Sur Asgard, il défait Loki, qui avait usurpé le trône, mais ce dernier se suicide en tombant dans le vide cosmique.
• Erik Selvig, un ami de Thor, est recruté par Nick Fury en personne pour qu’il travaille sur le Tesseract afin de créer une source d’énergie illimitée.
• Vers cette période, Captain America est retrouvé par le S.H.I.E.L.D., plongé en stase cryogénique, donc avec un corps parfaitement intact. Lorsqu’il se réveille dans le monde moderne, il est accueilli par Nick Fury.

Six films et déjà un bon paquet d’informations. Je vous dis à la prochaine pour l’article dédié au film qui réunira tout ce beau monde : Avengers.