Iron Man 3

Avec Iron Man 3 commence la Phase 2 du MCU, ajoutant de nouvelles pierres aux fondations établies par les films sortis précédemment. C’est également le premier film à clore l’une des franchises construisant le MCU, puisqu’il s’agit du dernier film estampillé « Iron Man ».

A l’époque, beaucoup doutaient que les Marvel Studios assument le film Avengers et que le crossover n’aurait pas tant de conséquences que cela sur les aventures en solo de Tony Stark, Steve Rogers et Thor. Certains pensaient même que le film serait ignoré par les réalisateurs comme les producteurs.

Ils ont été évidemment contredits par les films eux-mêmes, à commencer par Iron Man 3.

Attention, passé ce message, vous prenez le risque de tomber sur un spoiler du film Iron Man 3 (et des précédents films visionnés pour ce marathon).

Poster du film Iron Man 3 (2013) réalisé par Shane Black.

Dans les épisodes précédents

Iron Man 3 conclut un arc évolutif important pour Tony Stark/Iron Man. Il est donc nécessaire de faire le point sur ce qu’on a vu de ses précédentes apparitions.

Dans Iron Man, Tony Stark est un playboy milliardaire vendeur d’armes à la personnalité égocentrique, narcissique et dramatique, qui agit de manière irresponsable et égoïste pour se distraire de tout questionnement moral comme de toute proximité émotionnelle. Après son enlèvement, durant lequel il est confronté aux conséquences de ses actes, il décide d’entamer un travail sur lui-même afin de devenir une meilleure personne, ce qui se fait en parallèle de la construction d’Iron Man, dont le but est de rattraper les erreurs passées de Tony. Il devient responsable quant aux conséquences de ses actes.

Dans Iron Man 2, Tony est confronté aux actes de son propre père, avec qui il a eu une relation difficile jusqu’à sa mort tragique, ainsi qu’à sa sa distance émotionnelle vis-à-vis de son entourage. A la fin du film, il devient responsable quant à sa relation vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres.

Dans Avengers, Tony est petit à petit inspiré par Steve Rogers, ce qui le pousse à mettre son ego de côté pour faire le travail qui lui incombe en tant que personne possédant le pouvoir : protéger les innocents à tout prix. Il contribue à sauver la ville de New York en détournant une ogive envoyée par le Conseil de Sécurité vers le vaisseau-mère des Chitauris. Il se retrouve seul, dans l’espace, avec son armure qui défaille. Pendant un moment, il est persuadé qu’il va mourir dans le vide silencieux. Bien qu’il soit sauvé in extremis, il ne revient pas vraiment intact de l’autre côté du portail…

Il s’agit là de la conclusion du premier arc narratif de Tony Stark.

Tony Stark/Iron Man

Tony a appris à devenir véritablement héroïque dans Avengers. Certes, il avait déjà participé à l’établissement d’une paix mondiale entre Iron Man et Iron Man 2, mais tout cela était dû à la fameuse culpabilité qui ronge Tony : souvenez-vous, Iron Man avait beau lui permettre de prendre ses responsabilités, il s’agissait également d’une stratégie d’évitement qui lui permettait de s’alléger la conscience sans vraiment gérer les causes de sa culpabilité. Il a d’ailleurs plusieurs fois été traité d’hypocrite pour cela. Inspiré par Captain America, Tony a fait l’ultime sacrifice et en est revenu changé.

On retrouve donc Tony quelques mois après son passage dans l’espace. De retour à Malibu, il habite désormais avec Pepper, qui ne connaît pas vraiment d’évolution de personnage et est, encore une fois, surtout présente pour apporter des enjeux personnels à l’intrigue. On comprend que Tony souffre de stress post-traumatique vis-à-vis de la bataille de New York, et que cela l’empêche de dormir. Afin de gérer son traumatisme, Tony va plus loin dans la dissociation entre lui, Tony Stark, et son alter ego Iron Man.

En effet, on avait déjà pu voir Tony Stark affirmer qu’Iron Man était une partie de lui. Bien que cela paraisse anodin, cela révèle bien que Tony s’est servi d’Iron Man pour compenser ses faiblesses en général, au-delà de l’idée de compenser ses actions passées par de bonnes actions. Cependant, dans ce film, Tony semble avoir établit une séparation plus importante entre lui et Iron Man. Cela se voit d’abord dans sa façon de considérer Iron Man : en plus de le désigner à la troisième personne, il s’arrange pour créer une armure qui peut se piloter toute seule, bien qu’elle obéisse à ses ordres. Plus encore, cette armure répond aux appels à l’aide inconscients de Tony et a pour « volonté » de le protéger.

Iron Man est une véritable protection pour Tony : traumatisé en tant que Tony Stark, il se réfugie lors de ses crises d’angoisse dans son armure, où il retrouve un semblant de stabilité. A partir de là, on comprend mieux pourquoi Tony passe son temps à construire et améliorer ses armures de manière presque compulsive : en améliorant Iron Man, Tony améliore sa propre protection. Cependant, comme l’indique Pepper, ce n’est pas un mécanisme de coping (en) viable parce qu’au lieu de tenter de travailler sur lui-même, il travaille seulement sur l’extension superficielle de lui-même, sur sa carapace. Encore une fois, Tony évite de se retrouver confronté à lui-même, et toutes les faiblesses, tous les traumatismes qu’il a accumulés.

Une autre évolution de Stark depuis New York est sa capacité à admettre sa vulnérabilité, au sens large du terme. On sent que ses efforts pour s’ouvrir aux autres ont porté ses fruits : il est désormais capable d’admettre devant Pepper qu’elle est la seule chose qui compte à ses yeux, la seule personne qu’il veut protéger à tout prix. Tony Stark, en tout cas au début du film, est donc un homme traumatisé par son propre acte d’héroïsme et hanté par l’idée qu’il ne soit pas assez bon pour sauver la seule chose qui compte à ses yeux.

La menace que représente le Mandarin est donc une aubaine pour Tony : non seulement il peut reprendre le combat, signifiant qu’il n’a pas le temps de penser à ses propres problèmes, mais en plus il s’implique dans un conflit contre une menace imprévisible, et donc risquant potentiellement de lui faire perdre Pepper. Le problème, c’est que cette menace est élaborée par de vieux démons de Stark, revenus le hanter.

Tony est privé de toute sa vie par Aldrich Killian (derrière le masque du Mandarin) : l’un de ses amis est plongé dans un coma duquel il pourrait ne jamais se réveiller, sa maison a été détruite (ce qui a failli coûter la vie à Pepper) et il se retrouve perdu au fin fond du Tennessee avec une armure inutilisable. Perdu et privé de son seul mécanisme de défense contre lui-même, Tony n’a d’autre choix que de continuer à mener l’enquête sur le Mandarin afin de l’arrêter et de venger Happy.

Tony Stark finit par comprendre qui tire les ficelles du Mandarin. Il se rappelle enfin d’Aldrich Killian et de Maya Hansen, deux personnes qu’il a malmenées avant d’entamer sa transformation, de manière très cruelle. Encore une fois, Stark subit les conséquences de ses propres actes. La différence, cette fois, c’est qu’il ne peut pas compter sur Iron Man pour y faire face. Le conflit est trop personnel et la situation l’empêche d’y avoir recours, ce qui s’avère très handicapant lors de ses crises d’angoisse.

Cela atteint un point tel que rien que l’idée de ne pas avoir accès à Iron Man comme il s’y attendait en retournant dans la grange du petit Harley déclenche une crise d’angoisse. Tony Stark a intériorisé le fait qu’il ne valait rien sans son armure. De son point de vue cette idée paraît logique, puisqu’il avait failli mourir en perdant l’usage de son armure à la fin d’Avengers. C’est alors qu’Harley lui propose une excellente idée : il n’a qu’à bricoler un truc.

Le fait est que Tony Stark, durant toutes ces années, a finit par se reposer uniquement sur Iron Man, qui lui servait à la fois d’outil (logistique et psychologique) et de distraction. Tony Stark ne s’est définit que par rapport à Iron Man : ce dernier est devenu le centre de son univers et lui-même n’était qu’un satellite gravitant autour. En écoutant le conseil d’Harley, Tony parvient enfin à détacher son attention d’Iron Man pour concentrer sa créativité et ses compétences sur quelque chose d’entièrement nouveau et de plus artisanal. En faisant cela, Tony réapprend à compter sur ses propres capacités.

De cette manière, Tony reprend enfin confiance en lui. D’ailleurs, la crise mentionnée précédemment est la dernière du film. Cela ne veut pas dire que Tony n’est plus hanté par son expérience dans l’espace. Au contraire, il conserve ce traumatisme, mais au lieu de le réprimer et de compter sur Iron Man pour le gérer, il sait désormais qu’il a toujours eu les capacités en lui. Iron Man redevient ce qu’il été censé être à la base : un simple outil destiné à lui permettre de faire le bien.

Désormais plus confiant et secure vis-à-vis de lui-même et de ses faiblesses, Tony est désormais assez reconstruit pour gérer ses démons. Il affronte Aldrich Killian, mais au cours du combat il voit Pepper chuter dans le vide. La croyant morte, Tony est dévasté. Cependant, provoqué par Killian, il continue à faire face. Pour lui-même mais aussi pour tous les innocents menacés par le projet de Killian. Qui plus est, persuadé que Pepper est morte, il n’a plus rien à perdre, et ne retient en aucun cas ses coups. 

On voit sa nouvelle façon de considérer Iron Man en observant sa manière de sauter d’une armure à une autre en fonction de leur état de marche. Il quitte une armure pour une autre comme un vêtement dès qu’il voit qu’elle ne peut plus le protéger durablement. Alors qu’il se cantonnait à une carapace de laquelle il avait du mal à sortir, le voilà utiliser toutes ses créations de manière versatile : Iron Man est désormais avant tout un outil au service de Tony Stark. Face à Killian, Stark affronte enfin ses démons, lui-même, et non pas par l’intermédiaire d’un alter ego, car lui et Iron Man ne font plus qu’un. Une fois vainqueur, Tony fait face à un heaume d’Iron Man, dans lequel il semble s’attendre à trouver quelque chose, mais qui s’avère vide, énième rappel de la leçon qu’il a apprise.

Après le combat, Tony détruit toutes ses armures restantes. Ces dernières, bâties sur des fondations instables, ne sont plus appropriées pour lui. Par cette décision, il commence à faire table rase du passé. Il aide Pepper à se débarrasser du sérum Extremis, et lui-même se débarrasser de son réacteur Arc. Ce geste est significatif pour conclure l’arc de Tony Stark. En effet, le réacteur a été créé dans la grotte où Iron Man est né, forgé par la culpabilité et l’énergie du désespoir. Il a également été la promesse d’une mort lente et douloureuse avant d’être un nouvel espoir.

En se faisant retirer son réacteur de la poitrine, Tony se retire littéralement comme figurativement un poids, celui de la culpabilité. Il a enfin affronté lui-même les démons qu’il a créés, et il en est sorti vainqueur. Il a accepté ses erreurs, et décide que, plutôt que d’en subir le poids tel le prisonnier traînant son boulet, il vaut mieux les accepter et aller de l’avant.

C’est d’ailleurs ce qu’il fait, en quelque sorte, en narrant ces événements au spectateur : il reconnaît son rôle dans l’histoire, mais accepte le fait qu’il était un autre homme et qu’il vaut mieux les affronter plutôt que de les laisser décanter. En homme nouveau, Tony n’est plus motivé par le besoin de se racheter, mais par la volonté de faire ce qu’il faut pour protéger sa planète. Ainsi, il laisse tomber le réacteur éteint dans l’océan, parmi les décombres de son ancienne vie, et repart, répétant sa célèbre phrase, avec un sens nouveau : il est Iron Man, et rien ne pourra y changer.

Comme il le fait remarquer, Iron Man était jusque-là un cocon dont il est désormais sorti, et qui l’a aidé à se transformer en un homme différent, plus adapté. Chaque film où il est apparu avant celui-là avait pour but de montrer cette transformation qui, progressivement, l’a fait passer de simple égoïste à héros accompli. Ce développement final, c’était ce qui lui manquait pour pouvoir se revendiquer aussi héroïque que Captain America. Maintenant qu’il a pu gérer ses derniers problèmes majeurs (il a encore quelques trucs à régler), il est désormais mieux adapté pour faire son véritable travail : garantir la paix à notre monde.

Le véritable visage du Mandarin.

Les antagonistes

Aldrich Killian est la véritable némésis de Tony Stark. Il est tout l’inverse de Tony Stark. Alors que ce dernier est né avec une cuillère en argent dans la bouche et un charisme phénoménale, ce qu’il a appris à utiliser à bon escient, Killian a vécu une bonne partie de sa vie comme le nerd méprisé et sous-estimé, maltraité en raison de sa naïveté et de son absence de charisme.

Là où Stark s’est construit à partir de ses actes et de l’espoir de se racheter, Killian s’est construit à partir de ses échecs, de son désespoir et de sa haine. Il est le marginal martyrisé par tous qui n’a su répondre à cela que par la haine, une haine qu’il servira lorsqu’il obtiendra le pouvoir. Cela l’a rendu cupide à outrance, et c’est tout. En tant que personnage, Killian n’est pas si intéressant que ça, dans la même mesure que Crâne Rouge.

D’ailleurs, comme Crâne Rouge avec Captain America, Killian n’est intéressant que parce qu’il s’oppose totalement à Tony. Plus encore, son plan inclut une vendetta personnelle, durant laquelle Killian veut détruire totalement Tony Stark, comme lui a été détruit. Il détruit sa vie dans sa quasi-totalité en espérant lui faire connaître le désespoir. C’est néanmoins mal connaître Tony Stark, qui a déjà connu le désespoir, et qui a réussi à se reconstruire malgré ça.

En étant tout l’opposé de Tony à cause de celui que ce dernier était à l’époque, Killian lui permet en plus de faire face à ses propres problèmes : sa culpabilité, ses insécurités etc. Privé de son armure, Stark n’a d’autre choix que de s’y confronter à lui seul, achevant son évolution.

Maya Hansen n’est pas plus développée que Killian. Pas fondamentalement mauvaise, Hansen est une scientifique qui s’est perdue en cherchant la réussite, la gloire. Elle ne souhaite pas faire de mal, et se retourne contre Killian lorsque ses méthodes la dépassent. Bref, un dommage collatéral du film comme de la quête de Killian. Elle n’a même pas l’air d’être si rancunière envers Stark que ça.

Le Mandarin est, quant à lui, très éloigné de sa version papier, ce qui n’a pas manqué de faire rager les fans (moi y compris mais en même temps j’avais que 14 ans laissez-moi), surtout que le film avait été présenté comme un affrontement entre Tony Stark et le Mandarin incarné par Ben Kingsley. On imagine donc bien les bouches bées associées aux yeux écarquillés se remplissant de larmes de colère des fans lors du plot-twist.

La relève est-elle assurée ?

Les personnages secondaires

Les personnages secondaires de ce film se contentent pour la plupart de graviter autour de Tony et de lui apporter chacun une aide, sous divers angles.

Pepper Potts est la seule personne qui compte vraiment pour Tony. Elle apporte donc un enjeu émotionnel à ce film, bien que ledit film semble vouloir nous le montrer en faisant de Pepper une damoiselle en détresse qui a besoin d’être secourue, avant de faire quelques pirouettes bien badass grâce l’Extremis. Pepper est très douée pour comprendre Tony, mais surtout elle s’inquiète beaucoup pour lui, car elle sait qu’il a tendance à tout faire pour éviter de se confronter à ses problèmes.

James « Rhodey » Rhodes apparaît dans ce film tel qu’on s’y attendrait. Officier de l’armée américaine (il a d’ailleurs montré en grade), il est désigné pour s’occuper de la menace représentée par le Mandarin. Rhodey agit donc toujours par devoir, en ayant le privilège de pouvoir s’occuper d’une mission qui ne pose pas de problèmes moraux. Inquiet pour Tony, il est aussi une certaine source d’inspiration pour ce dernier, surtout lorsqu’il le voit se débrouiller seul sans son armure. Ce film a l’avantage de nous montrer que Rhodey sait se battre même lorsqu’il n’a pas son armure (rebaptisée Iron Patriot), ce qui tranche avec l’insécurité que ressent Tony lorsqu’il s’en retrouve privé. Rhodey, plus que d’apporter un enjeu quelconque, a plutôt un rôle de soutien et apporte quelques clés permettant de faire avancer l’intrigue.

Happy Hogan joue un rôle un peu plus important dans ce film. Au lieu d’être le garde du corps de Tony (et de Pepper), il est devenu le chef de la sécurité de Stark Industries. Il a beau être un peu maladroit, il s’avère être un perfectionniste qui sait très bien réagir. Cependant, il a le malheur de jouer au héros en prenant l’un des associés de Killian en filature et se faire blesser durant l’explosion qui s’ensuit. Le coma de Happy est l’élément déclencheur du conflit personnel que Stark annonce au Mandarin, pour la simple et unique raison qu’il a agit comme Yinsen et Coulson. Happy contribue donc également aux enjeux émotionnels.

Harley Keener est le dernier personnage secondaire important. En raison de son jeune âge, Harley possède une façon d’appréhender le monde très différente de celle de Tony, bien que ces derniers possèdent quelques intérêts en commun. Harley est un enfant victime de harcèlement scolaire passionné par l’ingénierie. En côtoyant Stark, Harley fait face à un adulte en plein comportement dysfonctionnel, qui met en place plusieurs mécanismes de défense devant ses yeux.

Malgré cela, Tony et Harley parviennent à s’entraider, chacun donnant une astuce pour se défendre face à leur plus grand problème : ses harceleurs pour Harley et ses insécurités pour Tony. Je me demande même si Tony ne se serait pas un peu identifié à Harley sur quelques aspects, et que c’est pour ça qu’il était si odieux avec lui (mécanisme de défense tout ça tout ça). On voit dans l’épilogue que Stark a fait rénover l’entrepôt où Harley a installé son repère, en remerciement. Harley vit dans ce film plusieurs étapes d’une relève : il est inspiré par Tony, le suit dans la plupart de ses déplacements… Bref, il a une attitude de sidekick, et tous les sidekicks finissent un jour ou l’autre par assurer la relève de leur mentor lorsque ce dernier n’est plus en état de faire son boulot.

Cette scène c’était pour tous ceux qui n’auraient pas encore compris qu’Avengers était bel et bien pris en compte.

Point Scène Post-Générique

Je pense que, arrivé à ce stade de l’article, vous avez compris qu’au lieu de renier l’existence du film AvengersIron Man 3 prend totalement en compte l’évolution que le film a entraîné tant sur l’univers que sur le personnage de Tony Stark. Mais comme y a quand même des gens qui sont un peu con-con dans le fandom qui auraient très sûrement hurlé au scandale de voir qu’aucun autre Avenger n’est apparu dans le film, il a fallu en montrer au moins un. Et quoi de mieux pour un film sur Iron Man que de le montrer en compagnie de son « science bro« , Bruce Banner ?

D’ailleurs, j’annonce, nous allons pouvoir jouer à un nouveau jeu : le « mAiS pOurQuOi iLs oNt pAs fAit aPpeL aUx avEnGErs ? »

C’est un jeu qui est assez marrant, bien qu’à l’époque des gens qui se considéraient intelligents en avaient profité pour tenter de montrer les limites du concept d’univers partagé en affirmant qu’il ne paraissait pas logique qu’aucun membre des Avengers ne se montre dans ce film.

Mon avis là-dessus, c’est qu’en faisant ça ils montrent leur propre élitisme teinté d’une certaine bêtise, parce que c’est vraiment pas sorcier de proposer quelques explications : le S.H.I.E.L.D. a pu tenter de mener une enquête, sauf que la procédure n’était pas assez rapide pour retrouver la trace de Stark (qui est, je le rappelle, présumé mort durant une grande partie du film) ou celle du Mandarin ; la Veuve Noire et Hawkeye pouvaient très bien être en mission à ce moment-là ; Captain America pouvait très bien être pleine quête personnelle dans un lieu paumé dans les Alpes (ou bien il s’est à nouveau isolé du monde en attendant la réunion des Avengers, qui sait) ; Thor est bien évidemment sur Asgard ; et ni Hulk ni Banner ne sont adaptés à la chasse au terroriste, et encore moins à la recherche de personnes disparues.

En bref

Bien qu’il s’agisse d’un film qui, encore aujourd’hui, divise beaucoup les fans, Iron Man 3 réussit à boucler un premier arc narratif extrêmement important pour l’évolution du personnage de Tony Stark. Ce dernier a beau avoir terminé sa trilogie, il reste la tête d’affiche du MCU, et n’a pas terminé de faire parler de lui.

La conclusion de ce film permet à la fois un bilan de ce qu’a été le parcours de Tony Stark/Iron Man jusqu’à maintenant – avec un peu de nostalgie, le personnage s’étant illustré depuis 5 ans déjà – tout en laissant planer l’espoir que représente cet homme nouveau qu’est Tony Stark.

Enfin, comme dit précédemment, le film fait un bon travail pour rappeler que les événements se situent dans la continuité d’Avengers, sans oublier qu’il s’agit avant tout d’un film dédié à Iron Man avant tout.

Iron Man 3 fait un peu office de pierre apportée à un édifice dont les fondations ont déjà été bien établies, rassurant un peu les fans qui redoutaient que le MCU ne se perde lui-même à la suite d’Avengers. Malheureusement ce soulagement sera de courte durée puisque la même année sortira la suite des aventures du dieu du tonnerre, Thor: le Monde des ténèbres. Je préfères vous prévenir, ce film, c’est un peu L’Incroyable Hulk de cette phase post-Avengers. Courage pour votre visionnage.

Point One-Shot

C’est avec émotion que j’aborde ici notre dernier point One-Shot. En effet, à l’heure actuelle, aucun autre court-métrage n’a été produit à la suite de celle-ci. La one-shot associée à Iron Man 3 est intitulée All Hail The King (visible ici en VO), et montre la vie de l’acteur Trevor Slattery en prison. On y apprend ainsi que le Mandarin existe bel et bien, et qu’il semble peu apprécier que son nom ait été usurpé par Killian et Slattery. On a également droit à un sympathique petit caméo de Justin Hammer.

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