Thor: le Monde des ténèbres

Je vais commencer cet article par un disclaimer que j’estime nécessaire : ne vous attendez pas à trouver ici un quelconque essai quant à trouver la logique des scénaristes quant à une volonté de faire évoluer les personnages qu’ils ont écrits, car la majorité de cet article va en fait consister en un blâme de ce film.

Je hais ce film. Pas parce qu’il ne propose qu’une histoire morne avec un antagoniste au potentiel gâché par une production chaotique et une écriture bâclée. Pas parce que cette suite ne parvient pas à faire autant avancer les personnages qu’il dépeint que les autres suites du MCU. Pas parce qu’il n’arrive toujours pas à rendre plus vivante cette dimension de l’univers Marvel, qui pourtant aurait mérité plus. Pas parce que le film ne peut être mis de côté sans que cela n’en fasse pâtir le reste de la franchise.

Non, ce qui m’énerve le plus, c’est de voir à quel point il aurait pu être mieux. Je ne sais pas qui est le plus à blâmer entre le réalisateur, les scénaristes ou les producteurs, bien que j’ai ma petite idée là-dessus, mais toujours est-il que Thor: le Monde des ténèbres est une opportunité gâchée. C’est d’ailleurs par cela que je vais commencer.

Attention, passé ce message, vous prenez le risque de tomber sur un spoiler du film Thor: le Monde des ténèbres (et des précédents films visionnés pour ce marathon).

Poster du film Thor: le Monde des ténèbres (2013) réalisé par Alan Taylor.

Le coup de gueule, Pt. 1 :
Un Comité Créatif qui tue la créativité

Commençons donc le massacre. Thor: le Monde des ténèbres est sûrement l’un des films qui fait le plus l’unanimité auprès des fans quant à sa qualité médiocre au plus. Il y en a qui l’apprécient, et c’est tout à leur honneur – moi-même j’aime beaucoup certains moments – mais je ne peux décemment pas apprécier ce film. Ainsi, avant de se plonger dans ce marasme d’écriture qu’est Thor: le Monde des ténèbres, plongeons-nous dans les coulisses de sa production.

Même si j’ai du mal à modérer mes propos contre ce film, j’ai tout de même conscience de tirer sur l’ambulance en faisant ça. Néanmoins, ça va me permettre non seulement de me défouler (ce qui ne peut pas faire de mal en période de partiels) mais également de parler un peu de l’envers du décors des Marvel Studios, en parlant du fameux Creative Committee (que nous allons appeler Comité Créatif parce que flemmer de spam l’italique) de Marvel Studios.

Lors de la création de Marvel Studios, qui était à l’origine une branche de la firme Marvel Entertainment, un comité a été créé afin de permettre la supervision au niveau créatif (et financier) des films produits par l’entreprise. Ce comité était composé entre autres de Ike Perlmutter (PDG de Marvel Entertainment et président du Conseil d’Administration), Joe Quesada (alors rédacteur-en-chef de Marvel Comics) et Brian Michael Bendis (scénariste et dessinateur très prolifique chez Marvel, bien qu’assez polémique parfois). Trois personnes qui ont donc déjà un travail (donc peu de temps libre à consacrer à d’autres productions), et surtout qui n’ont rien à voir avec le monde du cinéma.

Le seul exécutif à posséder un minimum d’expérience dans le cinéma était Kevin Feige, le patron de Marvel Studios, qui avait déjà participé à la production de la plupart des films de super-héros depuis le X-Men de Bryan Singer (reconnu pour avoir relancé l’intérêt pour les histoires de super-héros), pour le meilleur comme pour le pire (ayant donc travaillé sur des classiques de l’époque comme Spider-Man 2 ou X-Men 2 comme sur des films aujourd’hui reniés par les fans comme Elektra ou Les Quatre Fantastiques et le Surfeur d’Argent) même s’il a toujours été difficile de mesurer son apport individuel à chacun de ces films.

Toujours est-il que Feige n’avait en aucun cas le dernier mot sur les films produits par Marvel Studios, cet honneur revenant donc au Comité Créatif, qui faisait parvenir diverses notes aux réalisateurs pour leur demander de changer certains aspects de leur film. Cela a fait du Comité Créatif un véritable super-vilain pour Feige comme pour les créateurs : ainsi, on sait que Feige et Quesada ne pouvaient pas du tout se supporter, tandis que Ike Perlmutter ne faisait que raisonner à la manière d’un chef d’entreprise cherchant à faire le plus de profit tout en étant biaisé par ses opinions politiques conservatrices.

Voici en gros les trucs nuls majeurs décidés ou effectués par le Comité Créatif de Marvel Studios (avec en prime quelques allocutions attribuées à Ike Perlmutter qui, je le rappelle, avait soutenu la campagne de Donald Trump en 2016) :

  • suite au remplacement de Terrence Howard par Don Cheadle dans le rôle de James Rhodes entre Iron Man et Iron Man 2, Ike Perlmutter aurait apparemment affirmé que de toute façon, « les Noirs se ressemblent tous » ;
  • le montage de Iron Man 2 a été particulièrement retouché par le Comité Créatif, alors que Mickey Rourke avait tourné plus de scènes qui permettaient de mieux apprécier le personnage d’Ivan Vanko, ce qui a profondément agacé Jon Favreau (réalisateur des deux premiers films Iron Man), qui n’a pas souhaité revenir réaliser le troisième ;
  • Iron Man 3 aurait dû ressembler à tout autre chose, avec Maya Hansen comme véritable Mandarin, ce à quoi Ike Perlmutter s’opposera (il a d’ailleurs plusieurs fois exprimé un sexisme éhonté).

Et, enfin, à ce stade : Thor: le Monde des ténèbres a été profondément retravaillé en post-production par le Comité Créatif, selon les dires d’Alan Taylor, qui a admit que le film paru en salles étaient assez différent de ce qu’il avait tourné. De plus, Thor: le Monde des ténèbres est l’un des premiers films de Marvel Studios à voir sa réalisatrice claquer la porte avant la production à cause du Comité Créatif, puisqu’à l’origine ç’aurait dû être Patty Jenkins (aujourd’hui connue pour son Wonder Woman) qui aurait réalisé le film. Récemment, Patty Jenkins a d’ailleurs évoqué ce que son propre film aurait donné, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est loin du compte avec le film qu’on a eu.

Serait-ce le seul passage satisfaisant de ce satané film ?

Le coup de gueule, Pt. 2 :
Un film qui rappelle constamment qu’il aurait pu être mieux

A la place du space opera se concentrant sur la séparation entre Thor et Jane à la manière d’un Roméo et Juliette revisité, on a eu droit à un film de super-héros se concentrant sur la menace représentée par un antagoniste insipide où Jane Foster se contente d’être une damoiselle-en-détresse-mais-pas-trop-inutile-quand-même dont la seule motivation désormais est de retrouver Thor et de vivre heureuse avec lui. Quand je vous disais que ce film laissait une grosse amertume dans mon article sur Thor, je n’exagérais pas. Tout cela a d’ailleurs failli faire perdre au film une partie de son casting, surtout Natalie Portman (Jane Foster) qui n’a pas attendu la fin du tournage pour exprimer son mécontentement. Même Chris Hemsworth (Thor) a récemment exprimé son opinion très défavorable sur ce film.

En bref, ce film est détesté par pratiquement tous ceux qui ont travaillé dessus et à raison, parce qu’en plus de desservir une bonne partie de ses personnages, le film dessert aussi l’univers qu’il tente de dépeindre. Certes, certains visuels sur Asgard sont très beaux, voire même iconiques. J’avoue avoir personnellement un faible pour la scène des funérailles de la reine Frigga, les paysages d’Asgard et la vue sur le cosmos. Le design de certains éléments est également très intéressant : les vaisseaux des Elfes Noirs sont très intelligemment travaillés, et les technologies asgardiennes ont droit à un renouveau bienvenu.

Cependant, lorsque l’on inclue ces différents éléments dans le film en lui-même, on a le sentiment qu’ils ont été laissés là comme s’il s’agissait des vestiges d’un autre film autrement plus qualitatif. On regrettera par exemple l’absence de design total pour la planète Svartalfheim : sommes-nous vraiment censés croire que la planète d’origine d’une espèce plus vieille que la lumière elle-même ressemble juste à une bête plaine recouverte de cendres volcaniques ?

En fait, ce film paraît seulement à moitié exécuté : d’un côté, on a des visuels aboutis tant dans le design que dans l’exécution qui cohabitent avec des plans et des designs en manque d’inspiration totale ; de l’autre, on a une volonté de rendre plus réaliste l’univers de Thor qui ne se voit pourtant que partiellement dans le film. On sait qu’Alan Taylor voulait donner plus de vie à la civilisation asgardienne, comme le montrent plusieurs scènes coupées où Jane visite Asgard aux côtés de Thor, ce qui rend le tout encore plus frustrant, mais qu’en est-il de la civilisation des Elfes Noirs ? Ils n’en ont tout simplement pas, ce qui les rend par nature vides. Comment peut-on croire en la gloire passée que Malekith souhaite rétablir si on ne peut pas la voir ? Et ne me dites pas que c’était à cause du temps passé parce que Svartalfheim a exactement le même faciès dans le flashback au début du film. Si les Elfes Noirs ont une civilisation qui permettrait de les rendre plus crédibles, qu’on nous la montre !

Ce que m’inspire ce film, allégorie.

Le coup de gueule, Pt. 3 :
Un film qui se fout totalement de ses personnages

En soit, tout cela aurait pu me passer au-dessus de la citrouille si le développement des personnages avait été réussi. Le problème, c’est que ce film est un véritable point de stagnation pour une majeure partie des personnages, et de régression pour tous les autres. Il ne prend jamais le temps de s’intéresser aux émotions des personnages en eux-même, puisque le film lui-même en est dénué. Certes, on sent un peu d’émotion durant les funérailles de Frigga, certes l’excitation est à son comble quand Thor apparaît pour la première fois dans son propre film, mais sinon il n’y rien.

La mort de Frigga est un bon exemple de ce problème. Tout d’abord, il y a le problème principal : on ne connaît pas Frigga. A part ses quelques répliques dans Thor et ses scènes légèrement plus consistantes dans ce film, on ne l’a pas vue du tout. Donc bon, sa mort n’est pas une grande tragédie pour le spectateur en soit, puisqu’il n’a pas eu le temps de s’y attacher. Donc déjà, le film ne cherche pas à inspirer d’émotion chez le spectateur vis-à-vis d’un personnage. Certes.

Ensuite, on a droit à une intervention de Thor et d’Odin qui font face à son cadavre. Thor se contente de balancer des éclairs en hurlant le sempiternel « NoooOoOoon » des super-héros tandis qu’Odin reste silencieux, avec une seule émotion figée sur son visage. Thor ne pleure pas, parce qu’après tout c’est un vrai homme, et vrai homme n’est pas équipé de glandes lacrymales. Jane est juste bouche bée avec zéro émotion dans le regard. Même les personnages qui ont assisté à sa mort ne semble pas exprimer plus qu’un mélange brouillon d’émotions qui n’inspire même pas le deuil. Ok.

Vous savez qui pleure par contre ? Sif, durant les funérailles. Oui, Sif, celle-là même qui a vécu au moins autant de batailles de Thor, ce qui l’a autant endurcie que lui, et qui a clairement l’habitude de cacher ses propres émotions en dissimulant ses sentiments (à peine déguisés hein) envers Thor. Parce que ça reste une femme, et que vraie femme utilise ses glandes lacrymales pour s’exprimer plutôt que ses poings ou le « NoooOoOoon », même si c’est une guerrière. Ah puis évidemment elle est le seul personnage nommé à pleurer dans cette scène. Parfait. 

Puis vient la scène de l’annonce de la mort de Frigga à Loki, qui se fait uniquement de manière visuelle. On voit Loki rester impassible, remercier le messager, tourner son visage de façon à ce qu’il ne soit pas visible, puis on le voit exprimer sa rage et son chagrin en commençant à utiliser sa télékinésie sur les meubles (ce qui est très Loki de sa part hein…). On pourrait s’attendre à ce qu’on nous montre totalement le chagrin de Loki, mais non, la scène de pleurs et de rage est ellipsée. On retrouve Loki après sa crise, faisant de la mort de Frigga un simple recours scénaristique pour faire avancer l’intrigue et la situation de Loki lui-même. Charmant.

Et malgré tout ceci, on espère quand même nous faire croire que Thor, Loki et Odin sont en deuil ? Bitch, please.

Intéressons-nous maintenant aux personnages individuellement.

Thor n’évolue pas du tout durant ce film. Il commence en faisant son devoir pour Asgard et les Neuf Mondes, bien qu’il soit obsédé par la Terre et, surtout, par Jane. Ok, j’accepte à la limite qu’on nous impose le fait que la seule femme avec qui il ait échangé plus de deux mots à l’écran et qu’il n’a côtoyé que quelques jours durant sa crise existentielle l’ait marqué. Je crois toujours que Thor et Jane n’ont pas grand chose à faire ensemble mais ok. Toujours est-il que cela n’entraîne aucune évolution chez Thor, qui a déjà atteint un stade où il n’en a pas tant besoin que ça. Il se contente de faire son devoir en restant un homme bon, ce qu’il ne pense pas conciliable avec le trône, qui corrompt et assèche. Il préfère vivre une vie simple auprès de sa dulcinée, sur Terre, d’où il protégera les Neuf Mondes. Ah et puis le film permet de verbaliser ce qu’on a pu voir dans Avengers, quand Thor affirme ne plus avoir d’espoir pour une rédemption de Loki.

Loki, justement, n’a droit à aucune rédemption dans ce film, contrairement à ce qu’on aurait pu penser suite à la mort de Frigga, qui aurait pu être un événement marquant et à l’origine d’une transformation. Encore une fois, Loki berne son monde : il voit bien que Thor est préoccupé par la Terre et profite de la moindre liberté offerte pour se faire passer pour mort – en héros, afin que son histoire soit retenue par Asgard – et usurper l’identité d’Odin quand celui-ci est seul, sans la défense de Thor. On le quitte donc alors qu’il s’assied sur le trône d’Asgard, que Thor vient de lui abandonner. En fait, plutôt que de proposer une rédemption, ce film permet de poser plutôt un diagnostic sur les troubles de Loki. C’est un pervers narcissique, qui rejette toujours la faute sur les autres sans se remettre en question, lui qui est supérieur à tous.

Jane Foster est réduite à une simple damoiselle en détresse qui n’est plus motivé par sa passion et son travail comme dans le précédent opus, mais bien par ses sentiments à l’égard d’un bel étalon qu’elle a côtoyé quelques jours au moment où elle s’apprêtait à faire une grande découverte scientifique. Elle use de son intelligence pour aider Thor à gagner le combat contre Malekith, certes, mais cela après avoir passé les deux tiers du film à être trimballée d’un monde à l’autre en s’évanouissant dès qu’elle ratait une marche ou se prenait le pied dans un pavé. Je ne critiquerai pas le fait qu’elle soit si touchée par l’absence prolongée de Thor, déjà parce qu’à sa place je ferais la même, mais aussi parce qu’on a déjà pu entrapercevoir son passé amoureux possiblement toxique.

Malekith est un antagoniste générique dont la personnalité se résume à « Je déteste Asgard et la lumière », ce qui est autant ridicule à dire qu’à voir transposé sur un écran pendant 1h45. Il n’apporte rien aux protagonistes, et ne fait office que de menace convenue pour un film de super-héros en panne d’inspiration. Et puisque je parlais de frustration quant aux idées qui auraient pu voir le jour dans ce film plus tôt, voici un lien vers une collection de concept arts du personnage, histoire de vous rappeler à quel point son design était paresseux. Et tant qu’on y est, voilà ceux de Kurse et des Elfes Noirs. Je ne parlerai pas plus des méchants que ça, Kurse étant vraiment un figurant tout juste bon à servir les plans de Malekith sans broncher.

Odin est fidèle à lui-même, bien que son chagrin ne finisse par le rendre moins raisonnable. Il passe le plus clair de son temps à essayer de dissuader Thor de penser à la Terre et à Jane dans l’espoir qu’il se tourne exclusivement vers Asgard. Bref, Odin est dans ce film un grand con prétentieux et méprisant qui affirme sans broncher que son propre père a mené un génocide OKLM.

Erik Selvig est de retour d’Avengers avec un tas de troubles mentaux liés à l’influence qu’a eue Loki sur lui, d’abord par ses sortilèges puis par l’action du Sceptre. C’est une piste intéressante pour permettre d’approfondir un personnage assez superflu dans le premier film. Dommage que ce ne soit utilisé que pour retarder l’intrigue et faire des blagues.

Sif, Heimdall et les Trois Guerriers sont toujours aussi fidèles à Asgard et son peuple, et c’est plus ou moins tout. On peut distinguer une certaine amitié entre Heimdall et Thor, ce dernier ayant pris l’habitude de venir visiter le Gardien du Bifrost pour avoir des nouvelles de Jane. Heimdall lui-même semble partager la tolérance vis-à-vis des Terriens, admirant l’ingéniosité de Jane. Sif se contente de flotter dans la friendzone de Thor et les Trois Guerriers (enfin, deux, vu que Hogun reste sur Vanaheim dès la dixième minute) sont toujours aussi peu développés que dans le premier film.

Darcy est devenue un véritable cliché qui rappelle beaucoup le personnage de Gina Linetti dans la série comique Brooklyn Nine-Nine. Ian, son assistant, n’est qu’un personnage superflu ajouté juste pour empêcher leurs spectatrices lesbiennes de la considérer comme telle (ok là j’invente mais pour être honnête les seules personnes que je connaisse qui apprécient Darcy sont des femmes qui aiment les femmes).

Heureusement, la relève est là pour sauver la dimension cosmique du MCU.

Point Scène(s) Post-Générique

La première scène montre Sif et Volstagg amener l’Ether à un certain Taneleer Tivan, le Collectionneur, qui semble élaborer une collection de tout ce qui existe dans l’Univers. On apprend donc que l’Ether et le Tesseract sont deux Pierres d’Infinité. Le Collectionneur, dans cette scène, fait savoir au spectateur qu’il souhaite les avoir toutes, et qu’elles sont au nombre de six.

La seconde scène fait penser à un morceau du film en lui-même. On voit Jane attendre désespérément le retour de Thor, qui atterrit sur sa terrasse, où les deux échangent un baiser langoureux. Ah et y a une créature originaire de Jotunheim qui se balade en Angleterre. Haha.

En bref

Ce film est extrêmement décevant. A bien y réfléchir, je crois qu’il dépasse même L’Incroyable Hulk et se situe vraiment au plus bas de mon classement des films du MCU. Les personnages sont bâclés, le film ne véhicule aucune émotion et ne permet en aucun cas de mieux apprécier l’univers des Neuf Mondes et sa magie. Rien dans ce film ne fait rêver à part les quelques scènes que j’apprécie et que j’ai déjà mentionnées.

Le film semble avoir enfoncé les clous dans le cercueil de l’univers de Thor, et c’est pour ça que je le déteste. Là où la trilogie Thor aurait dû faire rêver, faire voyager et émerveiller par des aventures fantastiques et des spectacles grandioses à travers les Neuf Mondes, on nous propose pour l’instant le désert du Nouveau-Mexique, une Asgard sous-exploitée et froide, une nuit en Antarctique, une plaine islandaise toute en nuances de gris avec quelques décombres de vaisseaux par-ci par-là, des steppes mongoles aperçues 5 minutes et Londres.

Pour tout vous dire, je suis tellement frustré par ce film que je suis bien tenté de prendre de l’avance dans mon marathon et de visionner tout de suite le film suivant, Captain America: le Soldat de l’hiver. Mais avant cela, jouons à :

« mAiS pOurQuOi iLs oNt pAs fAit aPpeL aUx avEnGErs ? »

Eh bien Billy, les raisons sont nombreuses : déjà, la majorité de l’action se déroule dans d’autres endroits que la Terre. De plus, Darcy mentionne le fait que le S.H.I.E.L.D. ne lui répond pas, ce qui veut dire qu’ils sont possiblement occupés ailleurs. De plus, bien que l’arrivée de Malekith à Londres ressemble beaucoup aux événements de New York, la raison pour laquelle les Avengers ne viennent pas à la rescousse est tout simplement parce que Iron Man et Captain America sont sur un autre continent, tandis que la Veuve Noire et Hawkeye peuvent très bien être en pleine mission à l’autre bout de la planète, et qu’il vaut mieux éviter de faire appel à Hulk si on souhaite limiter les dégâts matériels. Enfin, Malekith n’est présent sur Terre en tout et pour tout pendant maximum 20-30 minutes, ce qui est trop court pour permettre une arrivée de renforts. On a déjà deux chasseurs de l’armée britannique, et c’est bien suffisant quand Thor est déjà sur les lieux.

Il est à noter que cela fait déjà deux films solo post-Avengers où l’un des coéquipiers du personnage principal fait un caméo : Bruce Banner dans la scène post-générique d’Iron Man 3, et Steve Rogers en tant qu’illusion créée par Loki. Encore une fois, tout reste lié, c’est juste que la menace affrontée à chaque fois ne nécessite pas tant que ça la réunion des Avengers.

Bien, maintenant que nous sommes débarrassés de ce film, je vous dis à très bientôt pour Captain America: le Soldat de l’hiver. A plus !

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