Les Gardiens de la Galaxie Vol.2

Je dois avouer que je n’ai pas beaucoup regardé ce film, comparé à une bonne partie des films Marvel. J’ai dû le regarder une fois au cinéma lors de sa sortie, puis une deuxième fois pendant un marathon que je faisais avec une amie qui découvrait les films à ce moment là. C’était donc mon troisième visionnage de ce film, et le premier que je faisais seul.

S’il y a bien une chose que j’avais oublié c’était à quel point ce film était empreint d’émotions diverses. Certes, il y a beaucoup d’humour, plus encore que dans le premier volume, mais il y a aussi beaucoup de moments de tendresse, de partage et des règlements de compte, à l’image de la vie familiale.

Plongeons-nous donc dans cette véritable réunion de famille, plus animée encore qu’un réveillon de Noël passé avec Papy Raciste et Tatie Anarchiste.

Attention, passé ce message, vous prenez le risque de tomber sur un spoiler du film Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 (et des précédents films visionnés pour ce marathon).

Poster du film Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 (2017) réalisé par James Gunn.

Réunion de famille

Ma comparaison précédente n’est pas anodine, puisque le film a choisi pour thèmes principaux la parentalité et la famille. Chaque personnage est ainsi lié à l’une de ces thématiques : Peter Quill, aka Star-Lord, découvre son origine céleste via son père Ego ; Gamora est confrontée à la colère et à la douleur de Nebula, sa soeur adoptive ; Drax, qui a perdu sa femme et sa fille, se retrouve avec Mantis, élevée seule sur Ego ; Rocket apprend à gérer sa proximité émotionnelle avec les autres Gardiens tout en élevant avec eux le petit Groot et Yondu redécouvre sa relation avec Peter.

Plus encore, il s’agit d’un thème important de cet arc pour les Gardiens de la Galaxie en tant qu’équipe. Nous les quittions à la fin du précédent film alors qu’ils apprenaient encore à se connaître, sans trop savoir ce qu’il allait advenir de ce groupe de lascars dysfonctionnels.

Ce nouveau film s’ouvre sur une scène de combat tournée du point de vue de Baby Groot, gardé à l’écart de la bataille. On se rend compte qu’il existe une plus grande complicité entre les différents membres du groupe, bien qu’ils doivent encore gérer leur façon d’agir en groupe et de s’adapter aux moments d’égarement de chacun, comme on le voit lorsque Drax se lance dans la gueule de l’Abilisk durant cette première scène, au grand dam de Quill, Gamora et Rocket.

Durant le film, tous les personnages finissent par être répartis en duos narratifs, à l’instar des personnages d’Avengers. On a donc Star-Lord et Ego, Rocket et Yondu, Gamora et Nebula ainsi que Drax et Mantis. Baby Groot, lui, sert de lien à tous les Gardiens.

Ce genre de moment où tu n’arrives pas à déterminer s’il s’agit d’un moment fort ou d’une parodie.

Star-Lord et Ego

La dernière fois, Peter Quill avait enfin réussi à faire le deuil de sa mère, parvenant ainsi à aller de l’avant. Entre temps, il a passé beaucoup de temps avec ses amis Gardiens et a appris à travailler avec eux. En même temps, le début de tension amorcé dans Les Gardiens de la Galaxie entre Gamora et lui s’est semble-t-il développée, au point que Peter en fasse la remarque à un moment du film, essuyant un stop de la part de sa bien-aimée.

Il est intéressant que le personnage avec lequel Peter passe le plus de temps dans ce film soit nommé Ego. En effet, rappelons-le, le film se concentre sur la famille, la parentalité et a pour but d’instaurer une idée de famille parmi les Gardiens de la Galaxie. Or, c’est justement dès le début du film qu’on se rend compte que l’obstacle principal à la fondation de cette famille est l’ego. Avant le combat, on assiste à un échange entre Peter et Gamora durant lequel on sent le malaise de Peter vis-à-vis du choix des armes de Gamora ; tandis que vers la fin, c’est l’ego de Drax qui le met en danger lorsqu’il se fait gober selon sa volonté par l’Abilisk.

Cette guerre d’ego revient avec la dispute entre Peter et Rocket pendant que les Gardiens sont poursuivis par la flotte des Souverains à travers le champs d’astéroïdes quantiques (vraiment cette phrase sortie de son contexte est incroyable), et menace de détruire totalement le vaisseau dans lequel ils se trouvent. La situation devient critique lorsque Quill rencontre son père, nommé Ego, qui lui révèle son potentiel quasi-divin.

Ego lui-même est le plus grand des égocentriques, cherchant à absorber toute forme de vie afin de n’être plus que la seule dans l’Univers. A ce stade du marathon, on a déjà vu un nombre assez monstrueux d’antagonistes dont le principal problème est de faire passer leurs propres intérêts avant ceux des autres, comme Crâne Rouge, Loki, Malekith etc. mais Ego se pose dans une radicalité encore jamais vue. Malheureusement, pour cette raison, il est très difficile de s’identifier à lui (puis aussi parce qu’il s’agit d’une forme de vie bien plus avancée que la nôtre mais passons).

Néanmoins, cela tombe bien que Ego soit lui-même le plus égoïste de tous ces personnages, car il permet à Star-Lord de se confronter à sa plus grande faiblesse : son propre ego. Durant une bonne partie du film, Quill se rapproche de son père, à la recherche de la proximité qu’il a toujours recherchée dans une figure paternelle. Ego partage l’égocentrisme avec son fils, ce qui lui permet de le rallier à sa cause, malgré quelques réticences liées à la part « mortelle » de Quill, et qui portent sur ses amis.

Ces réticences sont assez vite balayées par Ego lorsqu’il mentionne l’immortalité dont bénéficie Quill, ce qui achève de briser l’évolution qu’a connue le personnage dans le précédent film : Quill, acceptant sa propre mortalité, avait enfin réussi à passer outre le décès de sa mère et trouvé une compagnie de confiance vis-à-vis des Gardiens, réalisant que c’est en groupe qu’ils arrivent à agir du mieux qu’ils peuvent. Désormais immortel et conscient de ses pouvoirs cosmiques, Quill est alors tenté de suivre Ego dans son entreprise.

Ego commet néanmoins une erreur lorsqu’il mentionne le fait qu’il a lui-même implanté la tumeur qui a tué Meredith Quill. Alors qu’on avait déjà un aperçu de l’absence d’émotions dont faisait preuve Ego dans son complexe de Dieu lorsqu’il montrait le sens que prenait pour lui la chanson Brandy (You’re A Fine Girl) du groupe Looking Glass, il la verbalise devant un Quill piégé par son propre père et son propre ego. Quill, lui, n’est toujours pas totalement un Céleste, et apprendre que son père est en fait le meurtrier de sa mère, la cause de tous ses problèmes, le fait entrer dans une rage meurtrière.

Voyez-vous, Peter Quill n’a jamais vraiment appris à gérer ses émotions. Enfant, il en est souvent venu aux mains lorsqu’il était témoin d’une injustice, comportement qui n’était qu’à moitié réprimandé par sa mère mourante. La fuite de Quill après la mort de sa mère est un autre exemple : incapable de supporter ses émotions et son deuil, il tente de les fuir, sans succès. Recueilli par Yondu, il a seulement appris à les réprimer, jusqu’au point de rupture. On est témoin de l’un de ces points de rupture lorsqu’il tente de massacrer Ego, en vain. Quill ne pense plus avec sa tête, mais il est motivé par son coeur.

C’est néanmoins ce défaut qui finit par l’aider à tenir tête à son père, sur les conseils de Yondu. Ce dernier lui affirme en effet qu’il ne maîtrise pas sa flèche avec sa tête mais avec son coeur. Cette déclaration est suivie par une succession de souvenirs de Quill passé avec ses compagnons Gardiens : il ne cherche plus à s’y faire une place en utilisant son ego de manière à devenir le mâle alpha du groupe ou je-ne-sais-quoi, il sait maintenant ce qu’il ressent au sein de cette troupe et y puise la force de combattre celui qui a tué sa mère.

En se défaisant de son immaturité relationnelle et de son égoïsme, Peter parvient enfin à considérer les Gardiens comme sa famille.

Ce qui arrive quand deux misanthropes qui se haïssent eux-mêmes se retrouvent coincés dans la même cellule.

Yondu et Rocket

Comme cela a été abordé dans le film de manière assez explicite, Yondu Udonta et Rocket sont très similaires au niveau du caractère et de leurs histoires. Yondu est un Centaurien vendu par ses propres parents à des esclavagistes Krees avant de devenir un Ravageur suite à sa libération grâce à Stakar Ogord et son clan. Rocket est le fruit d’une expérimentation détruit et reconstruit sans le moindre scrupule ou la moindre compassion pour sa souffrance.

Rocket est un individu qui déteste les autres parce qu’il s’attend au pire venant de leur part. Il est habitué à être pris de haut et à être déçu de la part des plus grands. Yondu, lui, a été endurci par son passé d’esclave puis par son exil du collectif des Ravageurs après avoir participé au trafic d’enfants pour Ego. Yondu aspire à la grandeur mais subit les conséquences de ses erreurs passées, alors que Rocket doit gérer sa proximité encore assez fraîche avec ses compagnons d’aventure, les Gardiens de la Galaxie.

Il est intéressant de voir comment Rocket a changé au contact des Gardiens : tout d’abord individualiste dans l’âme, prêt à s’enfuir face au danger, il a pris goût à l’aventure, mais ne cesse de s’auto-saboter car, comme le dit si bien Yondu, il est extrêmement effrayé par la vulnérabilité qu’engendre le contact social. Là où l’égocentrisme de Rocket diffère de celui de Quill, c’est qu’il n’a rien à voir avec lui-même, mais tout avec les autres.

Rocket est enfermé dans un schéma dans lequel il est habitué à être malmené par son entourage. A cause de cette habitude, il s’attend toujours à ce que ses alliés finissent par le détester, ce qui fait qu’inconsciemment ou non, il met en place des comportements qui poussent les gens à le haïr, comme le font remarquer Quill et Yondu. D’ailleurs, on peut voir un exemple classique de ce schéma se produire lorsque Peter, Gamora et Drax se rendent avec Ego sur sa planète, laissant Rocket seul avec Groot et Nebula. Rocket semble abattu, boudeur à cause du fait qu’il est laissé sur place en compagnie de l’enfant de la bande et de leur prisonnière. Lorsque Quill s’apprête à lui parler, Rocket lui assène une vacherie qui fait que Quill lui demande si il cherche vraiment à se faire haïr de tous.

Yondu et Rocket ont deux chemins assez différents : Yondu a déjà vécu une longue vie parsemée d’erreurs et d’échecs, représentés par Stakar Ogord, tandis que Rocket a peut-être une chose d’être plus grand que sa propre personne au sein des Gardiens de la Galaxie. Yondu perd tout ce qu’il avait durant le film, essuyant une mutinerie, des remontrances de son ancien mentor et un emprisonnement dont l’issue risque d’être la vente aux Krees. Durant sa captivité aux côtés de Rocket, il se voit néanmoins dans en ce dernier.

Lorsqu’ils sont libres, Rocket dirige le vaisseau sur Ego. Yondu cherche à savoir pourquoi, ce à quoi Rocket rétorque qu’il s’agit d’une compétition avec Peter Quill pour lui montrer qu’il lui est supérieur, ce que Yondu n’achète pas. S’ensuit alors la fameuse tirade de Yondu qui souligne toutes les insécurités de Rocket et les siennes. En verbalisant ces similarités, Yondu et Rocket deviennent le miroir l’un de l’autre.

C’est alors que le dernier combat contre Ego se profile : Yondu s’avère être ce qui se rapproche le plus d’une figure paternelle pour Quill, et c’est au moment où il le réalise qu’il commence à agir en héros. Cette évolution chez Yondu enseigne beaucoup à Rocket, qui voit qu’en abaissant ses défenses il pourrait, lui aussi, connaître enfin le sentiment de faire partie d’une famille. C’est pour cela qu’il empêche Gamora de partir à la rescousse de Quill après avoir accepté le sacrifice de Yondu. Il compte désormais sur sa famille, et la défend du mieux qu’il peut.

Enfin, la consécration pour le personnage de Rocket est le moment des funérailles de Yondu, où il voit quel traitement est réservé aux Ravageurs morts dignement. Un véritable hommage, qui ne manque pas de l’éblouir, tandis qu’il fait des excuses plus ou moins dissimulées à Quill et aux autres Gardiens. Rocket a pu observer la destruction de ce schéma qui le retenait face à ses amis chez Yondu, et en a donc fait autant pour lui-même, permettant ainsi de faire de lui le membre d’une famille accomplie.

Les retrouvailles des deux soeurs.

Gamora et Nebula

Gamora est la véritable tête pensante des Gardiens. Elle est la plus responsable, la plus douée et la plus expérimentée. Elle est la conscience du groupe. Elle est sûrement celle avec le moins d’ego de toute la bande, à part peut-être Groot (et encore, Baby Groot s’avère être une petite teigne quand il s’y met). C’est pour cela qu’elle paraît être le membre du groupe qui arrive le mieux à gérer ses traumatismes et ses insécurités : elle paraît paisible, en accord avec elle-même…

C’était sans compter sur Nebula. A l’inverse de Gamora, Nebula est encore hantée par sa vie auprès de Thanos, dont les traces meurtrissent encore sa corps dont une partie n’est faite que de pièces cybernétiques. Gamora n’est pas touchée comme Quill ou Rocket par son passé parce qu’elle a toujours réussi à s’en sortir lorsque Thanos la faisait se battre contre sa soeur. Cette dernière en souffre encore et cherche à se venger. Dans son cas, Gamora est pourchassée par l’ego de sa soeur, qui est né de son propre besoin de survie durant son enfance.

Il est donc moins question d’une Gamora qui évolue et apprend à se connaître – contrairement à Star-Lord ou à Rocket – mais bien à une Gamora qui gère les problèmes qu’elle a participé à créé chez sa soeur. Dans ce duo, c’est Nebula qui connaît la plus grande évolution.

Nebula commence le film en étant prisonnière des Souverains suite à une tentative de vol des batteries d’anulax. En échange de l’intervention des Gardiens de la Galaxie pour protéger ces batteries de l’Abilisk, les Souverains leur confient Nebula, qui se retrouve prisonnières sur leur vaisseau en attendant d’être livrée aux Cohortes de Nova, qui on posé une prime sur sa tête. Elle subit donc son séjour auprès des Gardiens, vraisemblablement amère voire parfois blasée par le comportement des joyeux lurons. Elle essaie plusieurs fois de se faire libérer par les Gardiens, sans succès.

Sa chance survient lorsque le vaisseau est approché par les Ravageurs de Yondu, qui sont en train de se mutiner contre leur capitaine. Suite à l’aide qu’elle a apportée aux mutins, elle obtient un vaisseau qui lui permet de se rendre sur Ego, où elle tente à nouveau d’attaquer Gamora. Durant la bataille, Nebula est à nouveau battue par sa soeur, qui tente de la secourir. Nebula en profite pour la surpasser mais, au moment de porter le coup de grâce comme elle comptait le faire, elle ne peut s’y résoudre.

Nebula, apparemment contre toute attente, tient à sa soeur. Comme il est expliqué après, Nebula en veut à Gamora pour ne jamais l’avoir ménagée durant leur enfance sous la supervision de Thanos. On apprend donc que Gamora était une combattant farouche  qui mettait un point d’honneur à surpasser une Nebula moins compétente qui a dû subir les pires atrocités de la part de son père adoptif pour pallier à sa faiblesse. La rancoeur de Nebula vient de sa solitude face à sa situation, et qu’elle ne pouvait même pas compter sur sa propre soeur, la seule chose qu’elle voulait.

Une fois sa victoire obtenue, Nebula s’adoucit un peu vis-à-vis de Gamora. Alors qu’elle souhaitait se venger d’elle et de Thanos, on voit que la seule véritable source de haine pour Nebula est son père adoptif, et qu’elle conçoit l’idée que Gamora n’a pas plus souhaité l’enfance qu’elles ont vécu qu’elle-même. Nebula participe donc au combat contre Ego aux côtés de sa soeur, ce qui lui permet d’ailleurs de la sauver alors qu’elle chute vers une mort certaine.

De son côté, Gamora a du mal à accepter la présence de sa soeur. On voit d’ailleurs au début du film qu’elle la méprise pour toutes ses actions. Elle entend néanmoins ce que sa soeur a à lui dire après sa victoire. Là où elle se décide vraiment à se rapprocher de sa soeur est lors des funérailles de Yondu. Lorsque Star-Lord parle du fait qu’on ne se rend compte que la chose qu’on attendait était sous ses yeux que lorsqu’elle disparaît, Gamora lève les yeux vers Nebula, qui s’en va.

Alors que Nebula s’apprête à partir tuer Thanos, Gamora tente de la retenir, de la faire intégrer la famille de Gardiens. Lorsque sa soeur refuse, Gamora la prend dans ses bras, tandis que Nebula, s’apprêtant à ce qu’il s’agisse d’une tentative d’attaque, amorce un geste de riposte, avant de se rendre compte de la nature du geste. Pour la première fois, peut-être de toute leur vie, les deux soeurs ont un geste de tendresse sincère l’une envers l’autre. Alors Gamora finit par dire « Tu seras toujours ma soeur ». Puis elles se séparent, sachant désormais qu’elles pourront compter l’une sur l’autre.

C’était un coup de génie de réunir les deux personnages les plus socialement inadaptés.

Drax et Mantis

Drax est sûrement encore le membre le plus déstabilisant des Gardiens de la Galaxie. Pour cause, ses manières brutales et parfois cruelles associées à une histoire tragique sont entrecoupées de moments où Drax est particulièrement hilare, parfois trop par rapport à la situation. Tout cela alors que, la plupart du temps, le Destructeur est particulièrement stoïque.

Bien qu’il ait un ego important, Drax sait ce que c’est que d’avoir une famille. Surtout, il sait ce que ça fait de la perdre. C’est pour cela qu’hormis son élan téméraire au début du film, Drax semble s’être un peu calmé par rapport au premier film. Comme Peter, il a gagné un peu en maturité. Il semble également être l’un des membres qui s’est le mieux intégré au groupe. C’est d’ailleurs le premier à faire remarquer que, plus que de simples amis, les Gardiens de la Galaxie forment une famille.

La vérité néanmoins, c’est que Drax souffre encore. Même s’il fait preuve d’humour et d’émerveillement, il se montre très secret par rapport à ses propres souffrances, et c’est là que Mantis permet d’en prendre la pleine mesure. Lors de la scène où Mantis et Drax discutent sur les marches devant la porte du palais d’Ego, Drax parle de la beauté du lieu et comment cela lui rappelle les moments qu’il passait avec sa fille sur sa planète. En apparence, Drax semble nostalgique tout au plus. Lorsque Mantis le touche néanmoins, faisant appel à ses pouvoirs d’empathie, on voit que la douleur et le chagrin de Drax sont toujours présents. Et personnellement, ça m’a brisé le coeur.

Mantis, quant à elle, a été élevée seule par Ego. Tout, depuis son langage corporelle jusqu’à son manque de confiance en elle verbalisé lors de la bataille finale, semble montrer qu’elle a plus subit son éducation qu’elle en a bénéficié. Elle semble véritablement effrayée par Ego, et je n’ose même pas savoir de quelles horreurs elle a pu être témoin. Toujours est-il que Mantis est, comme le dit Drax, encore innocente.

Elle est inexpérimentée en combat, elle ne sait pas du tout comment se comporter avec d’autres individus doués d’intelligence et de parole. C’est pour cela que la mettre en duo avec Drax est intelligent. Bien qu’il s’avère d’abord malicieux vis-à-vis de l’inexpérience de Mantis, Drax reste néanmoins quelqu’un de très honnête, bien que parfois un peu trop brut de décoffrage. De plus, comme il a pu être observé plusieurs fois, le jugement de Drax va souvent à l’encontre du sens commun. Grâce à cette honnêteté, malgré tout, Mantis a pu un peu se construire vis-à-vis des Gardiens, qui s’avèrent apparemment plus accueillants qu’Ego.

Malheureusement, Mantis n’est pas beaucoup plus développée comme personnage. On la quitte alors que, après s’être émancipée d’Ego et avoir participé à sa défaite, elle rejoint la famille des Gardiens de la Galaxie, obtenant même de Drax des paroles aussi gentilles que possible venant de lui. Après avoir suscité la méfiance de certains membres du groupe, elle a réussi à se faire une place à bord.

Baby Groot, meilleure mascotte depuis Pikachu.

Baby Groot

Groot est revenu au stade de bébé dans ce film. On voit qu’il possède un caractère bien trempé, qui semble mélanger les tempéraments de ses seuls modèles. Bien qu’il soit doué d’une meilleure faculté de raisonnement qu’un bébé normal, il reste un nourrisson qui a besoin de figures d’attachements et d’un cadre dit secure pour bien se développer. Malheureusement, au début du film, les Gardiens sont loin de constituer ce genre de cadre.

Néanmoins, on sent déjà le potentiel familial qui existe déjà de manière latente au sein du groupe, lors de la scène du générique de début, où la caméra reste focalisée sur notre chère brindille. Via cette scène, on peut voir que chaque membre du groupe partage un moment parental avec Groot : Peter tente de le protéger, Gamora essaie de le convaincre de se mettre à l’abri tout en faisant preuve de douceur, Rocket s’arrête dans son combat pour lui faire recracher une cochonnerie, et Drax est une occasion de jeu (même si la finalité du jeu de l’immobilité est un peu plus ambiguë).

Cependant, cela reste décousu et, surtout, Groot reste tout de même seul de son côté, bénéficiant de l’attention de ses quatre parents quand il se trouve dans leur champ de vision. Durant le film, Groot bénéficie de quelques échanges parentaux avec les Gardiens, montrant parfois des signes d’attachement typiquement infantiles (comme les pleurs lorsque Peter, Drax et Gamora partent qui nécessitent une attention se voulant rassurante).

L’obstacle au cadre secure dont Groot a besoin est avant tout lié aux problèmes de ses parents, tels qu’on a pu en discuter précédemment. En cela, le comportement de Groot est un moyen direct d’évaluer le cheminement qu’a connu le groupe durant le film. Alors que Groot montrait une préférence plus marquée pour certains Gardiens et une certaine aversion (notamment pour Drax) durant une partie du film, l’épilogue montre un Groot passant du temps aussi bien avec Drax ou Peter qu’avec Gamora ou Rocket. Il passe d’une épaule à l’autre sans distinction.

Sans être un personnage extrêmement important ni un individu connaissant une évolution phénomènale durant ce film, puisqu’il n’est après tout qu’un enfant, Groot finit donc le film en bénéficiant d’une famille plus soudée et dont il fait partie intégrante.

De nombreux indices ont été semés pour le futur du MCU

Point Scène(s) Post-Générique

Pour le coup, on ne peut pas dire que le film a été avare en scènes post-générique, puisqu’il y en a cinq.

La première montre Kraglin Obfonteri, le second de Yondu, tester la flèche en yaka de Yondu, dont il a hérité.

La deuxième montre Stakar Ogord réunir ses anciens compagnons pour reformer sa vieille équipe (à laquelle Yondu appartenait), inspiré par la mort de Yondu. Cela est un hommage direct à l’équipe originelle des Gardiens de la Galaxie, puisque la première équipe à porter ce nom était bien dirigée par Stakar Ogord (nom de code : Starhawk) et composée de ces étranges inconnus que l’on a pu apercevoir dans cette scène.

La troisième montre la Grande Prêtresse Ayesha en train de fomenter sa revanche contre les Gardiens de la Galaxie à l’aide d’une nouvelle créature, qu’elle appelle Adam (référence au personnage Adam Warlock).

La quatrième se situe un peu plus dans le futur, alors que Groot est désormais un adolescent, vraisemblablement en pleine crise, ce qui donne du fil à retordre à un Star-Lord un peu dépassé.

Enfin, la cinquième est la suite du caméo de Stan Lee, créateur d’une bonne partie des personnages des comics Marvel qui fait des caméos dans chaque film Marvel (les avez-vous tous trouvés ?).

En bref

Bien que cette suite fasse moins consensus que son prédécesseur, Les Gardiens de la Galaxie Vol.2 est un film fort en émotions, aidé notamment par des thématiques qu’il n’est pas possible de ne pas comprendre.

Il s’agit également du premier film depuis Captain America: First Avenger dont les événements de la grande majorité du film se situent à une époque différente de sa date de sortie, les films du MCU s’arrangeant toujours pour que leurs événements se déroulent durant l’année de leur sortie. En effet, il s’agit d’un film de la Phase 3 du MCU, qui commence normalement deux films après Les Gardiens de la Galaxie premier du nom.

Ce film bénéficie néanmoins d’une bonne base de présentation de l’univers, ce qui permet de conserver un cadre qui, à défaut d’être réaliste, reste crédible : tout est fait pour qu’on puisse croire à ces planètes inconnues et à ces différents extraterrestres. De plus, comme le premier film a déjà permis de faire le lien avec le reste du MCU, sa suite peut se permettre de s’en détacher un peu pour pouvoir se concentrer en priorité sur les enjeux personnels des personnages, ce qui permet de s’y attacher d’autant plus.

Bref, j’ai beaucoup aimé cette suite. Malheureusement, nous allons devoir quitter la galaxie un petit moment afin de nous replonger dans les aventures de nos chers Avengers, qui se réunissent dans le prochain film : Avengers: l’Ere d’Ultron. A la prochaine !

Un commentaire sur “Les Gardiens de la Galaxie Vol.2

Laisser un commentaire